Grenoble, février 2008 : après une pause collective de dix-huit mois que certains ont mis à profit pour travailler des projets musicaux parallèles, la famille Sinsémilia au complet se retrouve au STUDIO 214. Le plaisir de partager à nouveau des moments ensemble se lit sur les visages. » J’ai l’impression de me retrouver quinze ans en arrière « , lance un Riké aux yeux rieurs. Dans une ambiance débarrassée de toute pression qui pouvait jusqu’alors donner au passage en studio des allures d’épreuve, les chansons destinées à l’album En quête de sens prennent forme. Peu de temps s’écoule entre le moment où les morceaux sont créés et celui où ils sont enregistrés. A la réalisation, Laurent Guéneau (IAM, Jacques Brel, FFF…) est sur la même longueur d’onde et pousse les musiciens à donner le meilleur d’eux-mêmes tout en préservant la spontanéité et la sincérité. Feu de vie et Little Child 2 renouent avec un reggae inspiré par l’âge d’or de cette musique dans l’esprit de Première récolte, tandis que J’ai honte et J’admire rappellent chacun à leur façon l’album Résistances. Puisqu’il ne reste plus grand chose à prouver aux grenoblois, ils s’autorisent désormais en toute sérénité ce qu’ils se seraient abstenus de faire auparavant. La voix grave de Mike se dévoile sous des jours différents, parlé sur C’est déjà ça, chanté sur Le Silence. Un morceau également singulier sur le plan musical dans le répertoire de Sinsémilia, tout comme l’interprétation piano-voix du Dernier concert avec laquelle se referme cet album dont chaque chanson fait écho au titre : En quête de sens.